Lorsqu'on pratique une opération à caractère esthétique, c'est-à-dire une opération destinée à corriger un défaut physique et/ou à améliorer l'apparence, le résultat revêt une plus grande importance. Pour ce fait, comme nous l'avons déjà mentionné dans cet espace, l'obligation du médecin qui pratique la chirurgie esthétique a revêtu dans la jurisprudence portugaise la nature d'une obligation de résultat et non de moyens, comme cela se produit dans les cas d'actes médicaux, même identiques, pratiqués dans l'exercice de la médecine curative. Par conséquent, si les résultats obtenus avec la chirurgie ne sont pas subsumés dans une situation, considérée selon les règles de l'expérience commune, comme normale ou courante, il est très probable que l'acte médical sera illégal.
Mais outre l'exécution de l'acte médical proprement dit, il est également essentiel d'accompagner le patient avant l'opération, en lui expliquant correctement l'intervention et les risques qui y sont associés, et après l'opération, en l'aidant et en surveillant correctement son état de santé. Si, en plus du résultat inattendu, pendant la période postopératoire, aucune procédure active, efficace et continue n'est mise en œuvre, même après la sortie du patient, pour faire en sorte que le patient améliore l'aspect objectivement anormal laissé par l'intervention chirurgicale, le comportement illicite se poursuit.
Lorsqu'une intervention chirurgicale est pratiquée, le médecin responsable est censé appliquer les techniques correctes, à savoir suivre les directives existantes pour l'acte médical en question, et lorsque ce n'est pas le cas, il doit y avoir une justification clinique de cet effet. En effet, comme l'affirme la jurisprudence portugaise, "l'utilisation d'une technique incorrecte au regard des normes scientifiques en vigueur se traduit par ce que l'on appelle une faute médicale, en vertu de laquelle, si le médecin se trompe dans le choix de la meilleure technique à appliquer au patient, il agit avec culpabilité et, par conséquent, devient responsable des dommages causés au patient". Mais cette responsabilité peut se poursuivre et même s'aggraver si, dans une phase post-opératoire, ledit médecin accompagne passivement ou insuffisamment le patient, un lien de causalité existant entre cette action négligente et le dommage que le patient subit de ce fait. Par conséquent, dans la phase de réparation des dommages découlant de cette action, il convient de prendre en considération non seulement les dommages (à savoir esthétiques) résultant de l'action incorrecte de la chirurgie, mais aussi toutes les dépenses que le patient a subies en raison du manque d'assistance au moment postérieur à cet acte médical (par exemple, les traitements effectués afin de minimiser les conséquences de l'acte médical ou les aides médicales ou celles d'un tiers que le patient a supportées).
Par conséquent, nous pouvons affirmer que la responsabilité médicale intervient, en réalité, à trois moments distincts : la préparation de l'intervention chirurgicale, avec son explication au patient, la clarification des doutes éventuels et des risques associés, l'intervention chirurgicale elle-même, dans laquelle on attend du médecin qu'il assume la technique correcte pour la réaliser et, enfin, la période post-opératoire, dans laquelle on assume la prestation de soins dans le cadre d'un suivi efficace et actif du patient.
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